Sumano, le savoir-faire artisanal marocain mis en avant par Dior

Avez-vous vu le défilé croisière Dior à Marrakech ? Il était original à plus d’un titre : en extérieur, à la tombée de la nuit, et, chose suffisamment rare pour être soulignée, sur le continent africain. Un moment magique où les silhouettes défilaient dans les ruines du palais El Badi, entre les lueurs des bougies et le son des percussions traditionnelles marocaines.

Pourquoi Marrakech ? Selon Maria Grazia Chiuri, la créatrice de la maison Dior, « cette ville est le point de rencontre entre les cultures européennes et africaines ». Et au delà du lieu du défilé, elle a tenu à travailler avec des créateurs et artisans locaux.

« Aujourd’hui la mode, c’est plus que des vêtements. Pour les marques, impossible de ne pas prendre en compte des sujets comme l’appropriation culturelle ou le post-colonialisme. Dans une entreprise aussi globale que la nôtre il nous paraît important de s’ouvrir aux expériences et aux points de vue différents culturellement. De cette façon, on change de perspective sur nos propres codes esthétiques et créatifs. »

Certains ont pu parle d’appropriation culturelle, mais ce n’est pas le cas, puisque la maison Dior a travaillé en collaboration avec des artisans et créateurs du continent africain, aussi bien marocains que le créateur burkinabé Pathé O ou l’usine de wax ivoirienne Uniwax.

La créatrice s’est principalement inspirée du wax pour ses silhouettes, en partenariat avec l’entreprise Uniwax située à Abidjan en Côté d’Ivoire, une des rares fabriques de wax situées en Afrique, la plupart provenant en réalité des Pays Bas.

Mais comme le défilé avait lieu à Marrakech, j’ai décidé de ne parler que de la mise en avant des savoir-faire du pays, et plus particulièrement de l’association Sumano qui valorise le travail de femmes artisans au Maroc.

Leur travail était particulièrement visible sur l’un des manteaux du défilé, mais a aussi permis de plonger les hôtes dans le thème, aussi bien lors du défilé que pendant le diner de la veille, tous deux ponctués d’oeuvres de l’association.

LA COLLABORATION DIOR X SUMANO

Pour le diner de la veille, qui avait lieu au palais de la Bahia, l’inspiration était plutôt du côté des jardins de Majorelle et son fameux bleu.

D’ailleurs, quand on associe mode et Marrakech, on pense plutôt à Yves Saint Laurent… Maria Grazia Churi a tiré parti de ce lien en en présentant des silhouettes vintage Dior datant de l’époque où Saint Laurent avait repris la création. Autre clin d’œil, une visite exclusive a été organisée dans la villa Oasis, où séjournait Yves Saint Laurent.

Mais je reviens au sujet, lors du diner, les convives ont pu apprécier le travail de poterie des artisanes, avec des assiettes, des cruches, qui décoraient les tables. Je trouve qu’on voit parfaitement la synthèse entre le style traditionnel et artisanal marocain, et les codes de la maison Dior.

Pour illustrer cette collaboration, la maison Dior a fait plusieurs vidéos qui montrent les conditions de travail et le geste de ces femmes. à découvrir !

Côté défilé, c’est plutôt le textile et le tissage qui était à l’honneur, aussi bien sur le podium que côté convives, avec des coussins teints au henné.

L’ASSOCIATION SUMANO

Ce défilé a donc permis un coup de projecteur sur cette association, et surtout, sur le travail de ces femmes marocaines admirables qui perpétuent des traditions de génération en génération. Grâce à leur savoir-faire, elles font vivre leur famille.

Vous pourrez découvrir les tissages de la tribu Feija ou les poteries artisanales de Aïcha, Fatima, Houda (mes préférés), etc. On peut difficilement faire plus artisanale, puisque l’histoire de la créatrice vous est racontée.

Le détail en plus que j’adore, si vous achetez une poterie, elle vous sera livrée dans un panier recyclable pour la protéger !

Alors, n’hésitez pas à faire une immersion sur leur site : sumano