comment choisir son sol naturel : les parquets
hello hello, si vous êtes ici, c’est que vous avez un projet de rénovation de sol et que vous avez envie de le mener en respectant la planète, sans forcément savoir dans quelle direction aller.
C’était mon cas, alors je me suis plongée dans la lecture de nombreux livres, magazines, et autres blogs, pour connaitre les différentes options possibles et les critères pour faire le bon choix. Si ça vous intéresse, je vous partage ici les différentes infos glanées. Comme c’est assez dense, je vais scinder le contenu en plusieurs articles par nature de sol :
les sols parquets, intégrant les critères de sélection
les sols souples naturels
les sols durs, avec un tableau des avantages et inconvénients des 3 catégories
on y va ?
les critères de sélection
Comme je le disais, vous devez tenir compte de plusieurs éléments pour faire le meilleur choix concernant votre sol naturel.
LES QUESTIONS À SE POSER AVANT LE CHANTIER
Première chose à considérer : les contraintes de la pièce où vous allez installer votre nouveau sol naturel.
Est ce que c’est une pièce avec beaucoup de passage ? Qui donne directement sur l’extérieur ? qui nécessitera donc un sol durable.
Est ce une pièce humide, comme une salle de bains ou une cuisine ? pour lequel il faudra un sol résistant à l’eau.
Autre élément qui peut vous intéresser : la facilité de pose ou non : un rouleau de jonc de mer sera plus simple et rapide à installer qu’un parquet massif sur lambourdes par exemple.
Attention toutefois, certains sols a priori plus faciles à poser, vont nécessiter un sol parfaitement plat, donc selon la nature de l’existant, il faudra peut-être faire une chape ou un ragréage, auquel cas, ce n’est peut-être pas si rentable en temps et en coût.
La facilité de pose aura un impact sur le temps passé. Si vous faites appel à un artisan, plus la pose sera complexe, plus le coût sera élevé. Si c’est vous qui rénovez, bien sûr vous ferez des économies. Par contre, vous n’économiserez pas votre temps, donc ayez bien en tête vos éventuelles limites en bricolage pour que le chantier ne devienne pas permanent.
Dans ce cas, pourquoi ne pas penser à vous former. IL y a les inévitables tuto Youtube, mais de nombreuses enseignes de bricolage vous proposent des solutions également. Leroy Merlin par exemple propose son “campus” avec différentes formules : tutos en ligne ou visio, ateliers en magasin, et même coaching à domicile. Vous devriez donc trouver votre bonheur ! (à découvrir ici)
LE CONFORT À L’USAGE
Jusqu’ici, on s’est focalisé sur les contraintes techniques, parlons maintenant de l’usage quotidien. Je ne détaillerai pas chaque catégorie, mais ça vous donne des indications pour faire le bon choix en fonction de votre habitation et de vos envies.
D’abord l’effusivité, terme barbare pour parler des sensations que nous avons tous déjà ressenti : froid et dureté du carrelage vs chaleur et moelleux d’une moquette en laine pour prendre les exemples extrêmes. A température ambiante égale, vous n’aurez pas forcément le même ressenti, donc à prendre en considération, surtout si vous êtes frileux.se.
L’inertie thermique (ou diffusivité) quant à elle considère le facteur de transfert de chaleur du matériau : la pierre a tendance à garder la fraicheur et sera donc à privilégier dans les régions méridionales et les pièces orientées sud, tandis qu’un parquet bois va conserver la chaleur et sera plutôt utilisée dans les régions tempérées. L’architecture traditionnelle est d’ailleurs un bon exemple de l’usage du bon matériau, n’hésitez donc pas à vous inspirer de ce qui se fait dans les habitats traditionnels près de chez vous.
Autre élément à ne pas négliger pour le confort : l’isolation acoustique. Rien de pire que d’entendre les pas au dessus de soi ! Certains sols sont naturellement isolants, comme les sols en fibres naturelles. Sinon, n’hésitez pas à rajouter une sous-couche isolante. Le liège par exemple est un isolant naturel à la fois acoustique et thermique, que demander de plus !
un matériau RESPECTueux
La notion de respect recouvre plusieurs aspects :
respect de l’environnement bien sûr ! Que ce soit par la matière en elle-même : naturelle, dont la ressource n’est pas menacée, locale, etc.
mais aussi par la manière dont cette matière est exploitée : le volet social est-il respecté ?
dernier point à ne pas négliger : son impact sur notre santé ! Ces matériaux étant dans notre intérieur, ils doivent être sains et ne pas dégager de substance nocive. Même si vous choisissez un sol naturel, qui a priori sera meilleur pour la santé, n’oubliez pas les colles ou les vernis qui peuvent contenir les fameux COV (composés organiques volatiles) et se diffuser dans votre intérieur. Donc, pensez bien à chercher le label A+ sur les étiquettes.
PRIX & ESTHETIQUE
Pourquoi ces deux critères essentiels sont-ils en bas de la liste ? Parce qu’ici, c’est votre projet, votre budget et vos goûts uniquement qui vont entrer en jeu. Donc, je n’ai aucun aucun conseil à vous donner. Par contre, pour avoir un ordre d’idée de prix de chaque type de revêtement, je vous donnerai une fourchette dans le tableau récapitulatif qui sera dans le dernier post consacré aux sols durs.
Maintenant que nous avons listé les points à retenir pour choisir le sol naturel adapté à votre intérieur, développons le premier volet : les revêtements de type parquet.
LES parquetS en bois NATUREL
je ne pense pas avoir besoin d’expliquer ce qu’est un parquet, par contre, sa définition (et son entretien) a pu évoluer depuis le tableau de Caillebotte ci-dessous…En gros on parle d’un sol en bois, avec deux déclinaisons possibles : le parquet massif et le parquet contrecollé. J’aborderai également le cas un peu à part du parquet en bois recyclé.
Evidemment on parle ici de bois naturel et non de stratifié, un sol “plastique” dérivé du pétrole. Il a l’aspect du bois, mais pas ses qualités, sans parler de son impact environnemental.
bois MASSIF
Il s’agit d’un assemblage de pièces de bois pleines, soit en simples lames soit avec un dessin plus complexe comme le point de Hongrie. Là, c’est purement un choix esthétique, je ne développerai donc pas ce sujet ici.
Deux types de pose possibles :
cloué sur lambourdes ou solives (la pose traditionnelle)
collé (en plein ou en cordeau)
Quelle que soit la pose, il faut évidemment privilégier les essences locales pour éviter des transports polluants, comme le chêne, valeur sûre, le châtaignier ou le hêtre. Les résineux sont moins chers mais aussi moins résistants (hormis le pin douglas), il faudra donc les réserver aux pièces peu passantes, comme une chambre.
Au delà de la proximité, pensez aussi à vérifier les labels certifiant que le bois est issu de forêts gérées durablement, comme le FSC (soutenu par WWF et Greenpeace) ou PEFC (soutenu par France Nature Environnement, avec notamment 5 millions d’hectares en France).
En principe, le sol en bois est peu recommandé dans les pièces humides. Si toutefois vous avez envie de vous lancer, privilégiez un bois local thermo-traité plutôt que les bois exotiques, certes a priori plus résistants à l’humidité, mais avec un bilan carbone déplorable, sans parler d’une exploitation parfois douteuse.
choix de parquets massifs simples et accessibles ici
large gamme de parquets massifs originaux et de qualité là
bois CONTRECOLLÉ
Ici, on parle toujours d’un sol en bois, par contre, la couche de bois “noble” visible est beaucoup plus fine que sur un parquet massif. Cette couche est contrecollée (d’où le nom) sur du bois de moindre qualité. L’avantage assez logique est qu’il est moins cher que le parquet massif, avec le même rendu, les mêmes qualités esthétiques et naturelles.
Le parquet contrecollé présente un autre gros avantage par rapport au massif : la pose flottante, nettement plus facile à installer grâce à ses clips. C’est d’ailleurs pour ça que 50% des ventes de parquet se fait en flottant.
Toutes les remarques faites pour le bois massif s’appliquent également au contrecollé. Seul bémol, comme il y a plusieurs couches de bois différents, il sera peut-être plus sensible aux variations de température et d’humidité, donc prévoyez une bonne marge à la jonction des murs.
Pour info, c’’est le choix qu’on a fait chez nous dans la pièce de vie : un parquet contrecollé en chêne. Les sols de l’ancien propriétaire n’étaient pas finis et disparates, donc il fallait un nouveau sol. Le choix du parquet était évident pour nous, par son aspect naturel et chaleureux. Nous avons privilégié le contrecollé en pose flottante pour son prix et sa facilité de pose.
choix de parquets contrecollés simples et accessibles ici
large gamme de parquets contrecollés de qualité là
BOIS RECYCLÉ
Je tenais à aborder ce volet, car encore une fois, le mieux pour être vertueux est de ne pas acheter de neuf.
Loin de moi l’idée de vous culpabiliser, mais est-il forcément nécessaire de casser l’existant pour installer du neuf qui sera sans doute de moindre qualité ? Sur un futur projet de rénovation, on a décidé de garder le parquet à l’étage bien qu’il soit très abimé. Un bon ponçage lui redonnera son aspect d’antan, avec un quadruple bénéfice : je ne surconsomme pas de nouvelles matières premières, je n’alimente pas inutilement les déchetteries, je réduis la durée du chantier et je fais des économies. Elle est pas belle la vie ?
S’il vous faut vraiment un nouveau sol, vous pouvez également vous tourner vers un parquet en bois recyclé, avec trois options possibles :
Acheter du parquet ancien recomposé, récupéré dans d’anciennes maisons, moulins, granges, etc. Il aura ainsi une patine inégalable ! Vous pouvez choisir de partir sur une finition classique, comme un parquet Versailles en bois brut (au centre). Ou pourquoi pas un rendu plus original comme ce contrecollé à bâtons rompus multicolore (à droite) Cette solution est loin d’être économique, car elle nécessite un nouvel assemblage des éléments récupérés pour pouvoir répondre à toutes les demandes.
Trouver un vendeur individuel qui aura un lot ponctuel suite à ses propres travaux : une alternative nettement moins onéreuse, à chercher sur Leboncoin ou Paruvendu. L’inconvénient est qu’il n’aura peut-être que 12m2, alors que vous avez besoin de 13m2…
Plutôt que des vieilles planches de maison, vous pouvez vous tourner vers les les planches de wagon, récupérées sur de vieilles voitures SNCF en fin de vie (à droite). Brut et résistant, ce plancher aura un rendu vintage hyper tendance !
LES parquetS NATURELS alternatifs
je vous propose ici une catégorie un peu spéciale qui ressemble au parquet, mais qui n’est pas à proprement parler en bois, même si ce sont des matériaux naturels qui s’en rapprochent : le parquet liège et le parquet bambou.
PARQUET liège
Comme vous le savez sûrement, le liège est en fait l’écorce de certains arbres, notamment le chêne liège. C’est donc un matériau écologique par excellence, car il n’est pas nécessaire d’abattre l’arbre pour le récolter, même si l’écorce met un certain temps à se régénérer.
En plus, il est principalement exploité sur le pourtour Méditerranéen (Portugal, Algérie, Espagne), donc relativement local.
Il a de nombreuses qualités : léger, non allergène, isolant thermique et acoustique, bien utile quand on parle de rénovation de maison. Il est d’ailleurs souvent utilisé en sous-couche de sols, mais pourquoi pas l’utiliser en revêtement de sol naturel !
J’aime beaucoup son rendu chaleureux, hyper agréable au pied et plus original qu’un parquet bois. Il peut être plus ou moins clair, avec un grain plus ou moins marqué. J’espère pouvoir l’utiliser bientôt dans un projet !
Il existe en dalle ou en lame, à coller ou clipser. Parfait dans une chambre, il est moins recommandé dans les pièces avec beaucoup de passage et dans les pièces humides, même si certains parquets liège sont traités anti-humidité.
Pour info, certains sols imitent le parquet bois. Personnellement, je ne vois pas l’intérêt et je préfère assumer le choix avec un motif exprimant la nature du revêtement de sol. Mais ne soyez pas surpris de les retrouver dans les propositions ci-dessous.
sélection courte de parquet liège aux motifs simples, pas chers, avec livraison rapide : ici
gamme de tonalités et motifs plus larges : là
PARQUET bambou
Le bambou n’est pas un arbre mais une graminée, donc… une herbe !… Même s’il est assez abondant et non menacé, son traitement pour le transformer en parquet est assez lourd : débité en tiges, étuvé puis collé de manière industrielle, le rapprochant plus d’un lamellé collé que d’un parquet massif.
En outre, il est principalement produit en Asie où il pousse, donc pas très local et pas toujours de manière très éthique. Si vous optez pour cette solution, pensez à chercher le label FSC garantissant la provenance.
Son principal avantage réside dans son coût raisonnable par rapport à un parquet naturel traditionnel. Il peut également être teinté.
courte sélection de parquets bambou ici
large éventail de parquets bambou là
Et voilà pour ce tour d’horizon des sols en parquet ! J’espère que ça vous a aidé. Est ce que vous avez une préférence ?
On se retrouve rapidement pour les autres catégories de sols naturels :